The poet is the inhabitant of borders, or, better, of interstices - of the "innocent middle" as Dom Gabrielli very aptly observes. He listens to the language within him, he does not understand and yet he sees. In the heart of the visible, something surfaces which is his double - parallel to him, like a shadow, but an invisible shadow. Something that is neither time nor reality, and which at the same time participates in both. This is where what the author calls "The Parallel Body" lives.
Le poète est l’habitant des lisières ou, mieux, de l’interstice – de « l’innocence de l’entre-deux » comme l’écrit très justement Dom Gabrielli. Il écoute le langage parler en lui, il ne comprend pas et il voit. Au cœur du visible, quelque chose qui le double – lui est parallèle, comme une ombre, mais une ombre invisible. Quelque chose qui n’est ni le temps, ni la réalité et qui, en même temps, en participe. C’est là que vivent ce que l’auteur appelle les « Corps parallèles »
-- Jacques Ancet
Poem 3, extract :
(...)
is it a new dimension
both wall and doorway
is it limit or threshold
why if it is invisible
can I see it before me now
why could I get lost here
why if you followed me here
might I lose you forever
Poème 3, extrait :
(...)
est-ce une nouvelle dimension
à la fois mur et porte
est-ce une limite ou un seuil
pourquoi s’il est invisible
puis-je le voir devant moi maintenant
pourquoi pourrais-je me perdre ici
pourquoi si tu me suivais jusqu’ici
pourrais-je te perdre pour toujours