I need your music, your unnameable music. I will pour it slowly, perfuming the shallows. With a robe of asphyxiating night, yet plentiful of berries, of cinammon and cloves, I will breathe your ode to the ruby goddess, to the black ink of recovery. I will take it note by note into my being. I will leave none of it behind. I must have it all, your sweet blasphemy.
I cannot be alone, even if words scatter as birds do at eventide, toward the safety of mother’s branches. Because every sound hurts. Words turn against you so fast. They leave you. They betray you, before they come to love you. They have their hangovers too, when the hoarse voice grumbles and screams, when grey skies spit their venom at the acumen of your sprouting.
How much silence I must place inside your glass, for words to scatter in my exhaling wonder ?
How many times did I lose you ? Then it was with bottles in my overcoat pockets, hurtling over crumbling limestone walls. I was followed by ugly fists, hordes of them, with rivalry in their jaws. I placed a finger in the barrel of their guns. It was yet a flower, a blooming ode, a second overture to veritas. It took whisky to settle the trembling digit, then beer, then wine. Lips to lips, to awaken the metaphysics of loving.
And then you came.
Because the music flows in circles. Years can be consumed in minutes. And when it is written it is probably at least the third or the fourth time.
Piano, Oud, Guitar, Percussion.
Poem towards you.
J’ai besoin de ta musique, ta musique sans nom. Je la verserai lentement, parfumant les bas-fonds. Avec une robe nuit d’asphyxie, pourtant généreuse en baies, cannelle et clous de girofle, j’inhalerai ton ode à la déesse de rubis, à l’encre noire de la résilience. Je l’emmènerai note après note au cœur de mon être. Je n’en laisserai rien. Je dois l'avoir tout entier, ton doux blasphème.
Je ne peux être seul, même si les mots se dispersent, comme autant d’oiseaux partant rejoindre la sécurité des branches maternelles au crépuscule. Parce que chaque son a sa douleur. Les mots se retournent si vite contre toi. Ils te quittent. Ils te trahissent avant de revenir pour t’aimer. Ils ont leurs lendemains difficiles aussi, lorsque la voix rauque grogne et hurle, lorsque les ciels gris déversent leur fiel sur la lucidité de ta levée.
Quelle dose de silence dois-je mettre dans ton verre, pour que les mots se répandent dans l’expiration de mon émerveillement ?
Combien de fois t’ai-je perdue ? A l’époque ce fut avec des bouteilles dans les poches de mon pardessus, fracassées sur des murs de calcaire écroulés. J'étais poursuivi par des hordes entières de vilains coups de poings, avec la bagarre dans leurs mâchoires. J'ai placé un doigt dans le canon de leurs fusils. C'était pourtant une fleur, une ode en éclosion, une seconde ouverture, veritas. Je prenais du whisky pour calmer le doigt qui tremblait, et de la bière, et du vin. Lèvres à lèvres, pour éveiller la métaphysique d'aimer.
Alors tu es arrivée.
Parce que la musique s’écoule en cercles. Quelques minutes peuvent dévorer des années entières. Et lorsque c’est écrit, c’est probablement la troisième ou quatrième fois au moins.
Piano, oud, guitare, percussions.
Poèmes vers toi.
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Denise (Thursday, 13 February 2014 08:50)
Beautiful Dim, the metaphysics :)
NAtasha (Friday, 14 February 2014 12:06)
So beautiful
Tiphaine (Thursday, 19 June 2014 22:55)
Les mots coulent en mélodie de tous les parfums, odeurs et couleurs. Saveur de poésie